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Par Killpower le 7 Mars 2022 à 07:36
Les RPG, on en mange à toutes les sauces, et pourtant chaque jour qui pointe le bout de son nez voit apparaître de nouvelles idées liant la notion de RPG à un style parfois innovant. Vous en avez marre des Sims ? De football manager ? Eh bien, si on chouchoutait nos héros de tous les jours ? Adventurer Manager en accès anticipé sur Steam et testé en 0.4 se présente à nous comme un gestionnaire d'aventuriers, et même si on pourrait discuter durant des heures sur l'intérêt RPGesque de la bête, il serait dommage de ne pas vous en toucher deux mots, rien que par principe.
Adventurer manager m'a fait penser au premier abord à Heroes of a Broken Land, tout simplement pour sa gestion d'équipe mise en avant via la régence de votre royaume qui demande la visite de nombreux donjons en vue dungeon crawler. Mais là n'est pas le sujet, et j'espère qu'un jour nous aurons le temps de vous proposer un test de ce dernier. Non, Adventurer Manager vous propose en tant que régent du royaume de manager tout un tas d'aventuriers pour remettre de l'ordre dans tout ce fatras. En effet, vos parents ayant été tués par un vilain nécromant illusioniste, vous êtes l'unique héritier qui devait reprendre en main les rênes du royaume pour poutrer cet ennemi. Vous commencez donc par par personnaliser votre avatar (tête, costume, sexe) pour ensuite ne rien en faire. Enfin si, ce personnage, c'est-à-dire vous, n'avez aucun intérêt, car c'est par le biais de l'auberge que vous allez embaucher des aventuriers et les gérer pour résoudre tous les problèmes.
Après avoir embauché un premier guerrier, vous voici conduit dans un premier donjon, dont la mission se résume par le biais d'une quête FedEx à tuer un vilain. Vous quittez donc la carte générale représentant votre royaume pour partir à l'aventure dans un donjon en scrolling horizontal. En clair, vous cliquez sur une case de la map pour voir votre personnage déambuler dans un couloir et affronter les créatures qui peuvent occuper les lieux, et ce jusqu'au boss final qu'il faut éliminer. A chaque mort, du loot apparaît, permettant d'équiper un peu plus votre personnage qui progresse via des caractéristiques et un arbre de compétences plutôt simplistes mais existant. Si, en ce début de partie, votre guerrier est seul, sachez que son groupe peut être composé d'un maximum de quatre individus pour cinq classes différentes, dont quatre accessibles actuellement.La quête finie, vous retournez sur l'écran du royaume pour vous apercevoir que vous, régent du coin, gagnez de l'expérience vis-à-vis du peuple de la région. A l'auberge, vous allez pouvoir embaucher d'autres aventuriers qui viendront compléter vos groupes, et ainsi faire une gestion poussée de tout de petit monde, avec vente et achat d'équipement restrictif selon la classe de vos personnages, résurrection des décédés, amélioration de votre château avec quatre upgrades possibles.Personnage et SkillsPour la suite, dans votre château, vous avez accès à une multitude de quêtes FedEx indiquant le niveau à avoir pour les faire. Et il vous suffit d'envoyer votre groupe pour qu'après un temps chronométré (allant de quelques secondes réelles à une minute), ils vous reviennent soit en ayant réussi leur mission, soit tous morts et bons pour être ressuscités.Il y a bien sûr les quête principales qui obligent à s'investir personnellement dans la mission, avec cette vision en scrolling horizontal, et qui se montrent assez difficile. Bon, il est clair que les combats sont encore brouillons et poussifs, tout n'est pas optimisé, mais le placement de deux en avant et deux en arrière me rappelle furieusement les combats au tour par tour que l'on pouvait trouver dans la série Disciples 1 et 2, et pas le 3 ayant cédé à la mode du wargame avec terrain hexagonal.Des quêtes FedEx et des lieux à visiterDu coup, cet Adventurer Manager, j'en attends beaucoup, surtout que les quêtes principales sont bien ardues, obligeant parfois à utiliser le portail de téléportation pour soigner notre quatuor et y retourner en se retapant tout le chemin déjà fait. Cela manque aussi de potions lors des combats, mais cela se présente plutôt bien.Visuellement, nous sommes dans l'ère du 8-bit indie, et il ne déroge pas à la règle, avec des pixels partout qui piquent pas mal les yeux. Bon, cela ne dérange pas dans un jeu au tour par tour avec peu d'animations, mais cela commence à être pénible de ne trouver plus que cela dans les jeux en général. Quant à la musique, il vaut mieux la couper tellement elle est exaspérante, Paper Sorcerer me résonne encore dans la caboche.Combat de quêtes principale et commerceDerrière un style pixelisé qui ne plaira pas à tous, on sent une grande richesse (les objets présentent différents niveaux de rareté), mais il faudra attendre. Car oui, je rappelle que nous sommes dans un accès anticipé, le jeu se montre très limité et redondant pour l'instant, avec une seule équipe à gérer en début de partie, mais la présence de quatre équipes de quatre aventuriers possibles promet quelques possibilités d'occupations.Du coup, ce jeu me paraît intéressant, avec bientôt un mode hardcore (les héros tués ne reviennent pas), des femmes (sûrement pour se marier), et plein d'autres choses encore.
On apprécie la customisation des aventuriers dans un jeu de gestion de héros qui ne demande qu'à mûrir et à proposer encore plus de possibilités. Même si on s'éloigne d'un vrai RPG, on touche là une vision plus globale de son royaume, qui est intéressante. À voir dans le futur comment le jeu va évoluer et comment son développeur va le manager, mais il est à suivre.
Article publié sur RPGFrance le 15 mai 2014.
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