Medal of honor : Bataille du pacifique arriva en 2004 après un premier épisode et ses addons digne des films hollywoodiens. Niveau graphisme, le jeu a gagné en qualité, avec un nouveau moteur graphique. On retrouve dans ce nouvel épisode le système qui a fait le succès des Medal of Honor : Scénarii avec enrobage immersif, scriptage des missions et linéarité. Alors il bat son ainé ou pas ? 

Tout d'abord, sachez que Medal of Honor est un FPS historique sur la seconde guerre mondiale. Jouant le rôle d'un soldat américain, un marine, vous allez vous battre pour réparer l'affront fait par les méchants Japonais. 

Ainsi après une mission introductive qui vous met dans le bain et vous montre une fois de plus que vous avez  affaire à du gros spectacle, vous repartirez du camp d'entraînement pour parfaire votre formation. 

Tout est présent : on court, on se penche, on straffe, on saute. La maniabilité est au poil. De plus, il est possible de donner des ordres à sa petite équipe de 4 hommes en plus de nous. Ils sont minimes mais cela marchent plutôt bien (replis, attaque....). L'équipe est constitué d'un médecin dont vous aurez bien besoin pour vous soigner durant les missions. 

Le moteur graphique est bon pour 2004, et propose une qualité de bon aloi. On est en plein dedans. Et la présentation telle un film à grand spectacle en remet une couche. L'attaque de Pearl Harbor est divine et votre action dans le jeu fait vrai. On y croit. Pourtant plus tard, dans des missions, on s'apercevra que sans nous, rien ne tourne : on effet, cela pête de partout, mais si vous ne bougez pas, votre équipe restera immobile avec vous. Voir les ennemis ne s'en occuperont même pas en attendant que vous passiez à leur portée pour vous mettre une balle dans la tête. Il est donc dommage que tous les scripts ne soient basés que sur vous et que le monde reste immobile sans votre intervention. 

La musique, les bruitages, les sons, tout est fait pour vous mettre dans le bain : une simulation qui se veut réelle. Enfin presque, parce qu'on a beau voir les corps s'envoler sous le simpacts, reculer, voir s'écrouler tout simplement comme dans la réalité, il n'y a pas de sang. La guerre est propre d'après les développeurs. Tout cela pour rendre le jeu accessible aux plus jeunes, alors que la simulation en prend un coup. 

Pas grave, on jouera quand même, Les neuf missions parsemées d'objectifs qui évoluent au cours de la mission et nous prendra une dizaine d'heures pour en faire le tour. Du marine à pied, on passera à l'aviateur dans une mission assez sympathique pour revenir dans les tranchées de l'île de Tarawa, la furieuse. 

On applaudira les vidéos, l'ambiance rendue avec les discours des marines durant les interludes. Et puis on finira par s'énerver après les scripts qui vous pourrissent la partie, la redondance des situations (voir un Jap s'enfuir, deux , trois fois dans une jungle en forme de couloir cela devien tmonotone). Les mêmes passages (jungle, village, jungle, village), durant un niveau font que la monotonie s'installe. Alors vous avancez toujours tout droit, car la linéarité des niveaux est affligeante. C'est toujours tout droit, il n'y a pas de liberté de mouvement. Vous ne risquez pas de vous perdre. Heureusement, le jeu n'est pas trop difficile, même si par moment l'IA se prend pour Superman et vous allume alors que vous, vous ne voyez même pas votre ennemi, ce qui le rend pénible. 

Votre armement est constitué de deux armes, de grenades et de plastiques. Tout ce que vous trouverez en plus ne sera pas récupérable sauf si vous échangez avec ce que vous avez. Et vous serez obligé de vous mettre à l'arme japonaise car vos munitions seront trop rares. Parlons en des armes, qui sont bien retranscrites dans le jeu : les rechargements sont obligatoires car vos armes sont limités en balle. Ce qui vous oblige à jouer la prudence et de ne pas foncer dans le tas. De toute manière, vos co-équipiers ne meurent jamais et ne vous lâchent pas. S'ils sont touchés, ils chouinent à terre en attendant l'infirmier de service qui lui même à le pouvoir d'auto-guérisson. 

Vous aurez bien le multijoueur qui vous permettra d'augmenter une durée de vie courte. Mais pas de mode de jeu original et encore moins de coopératif, ce qui aurait pu être assez sympathique. Dommage. 

Bataille du pacifique est une suite tout à fait honorable de la série des Medal of Honor. Beau, prenant, immersif, vous allez en prendre plein la gueule (au sens propre comme au sens figuré) pendant une dizaine d'heures. Malheureusement, les défauts de la série sont toujours présents voir plus visibles alors qu'on a déjà mis le doigt dessus avec le premier de la série : scripts à outrance qui ne s'engage qu'en votre présence, linéarité des niveaux et redondance des situations font que ce jeu n'est pas un hit. Pire, le sang inexistant et les co-équipiers intuables rajoutent un manque de réalisme, ce qui est quand même un comble pour un FPS simulationniste historique. On le finira une première fois en une dizaine d'heures, mais pas sur que l'on y revienne, même si le plaisir est présent dans certains passages intenses et immersif à souhait.