• Dragon Finn soup : preview

    Dragon Finn soup : preview

    C'est dans le tintamarre du hall 10, dans la section indieMEGABOOTH, qu'étaient installés les indépendants, et entre autres l'équipe de Grimm Bros avec qui nous avions rendez-vous pour une présentation de leur premier RPG, un action-rpg avec des éléments de roguelike : Dragon Fin Soup.

    Kickstarté en avril de cette année, le jeu était présenté par Ashley Monif, entrepreneur and executive manager, en grande forme. Vu le bruit, Caparzo et moi-même, on voulait reporter notre rendez-vous au lendemain matin 9 heures, mais avec les aléas de notre lendemain, Ash a bien fait d'insister pour que nous mettions les casques sur nos oreilles et qu'il nous parle via son micro. 

    Comme indiqué sur le kickstarter, Dragon Fin Soup est un roguelike avec des graphismes de type SNES en full HD. C'est charmant tout plein, coloré, et cette 2D est très fine à l'écran avec des animations très correctes. On se satisfaisait d'un Dungeon of Dredmor, d'un Dungeonmans, mais avec Dragon Fin Soup, on atteint un niveau de qualité supérieure. Comme quoi on peut faire du roguelike en proposant autre chose que de la "soup" de pixels. 

    La présentation a débuté par une explication historique de cet univers : pour faire court, Asura est un monde fantastique féerique existant sur le dos d'un dragon-tortue gigantesque errant dans l'espace. Ash nous présente alors notre personnage, car il n'y aura pas de personnalisation : Red Robin, alias le petit chaperon rouge, un héros alcoolique. Comme vous venez de le comprendre, le jeu n'est pas à prendre au sérieux, et lorsque je demande à Ash pourquoi un petit chaperon rouge, il me répond qu'il en avait marre des héros stéréotypés que l'on retrouve dans ce type de jeu. Il sera donc possible de personnaliser son héros en fonction des loots dans cet univers à création aléatoire. 

    Sachez que Dragon Fin Soup se joue uniquement en solo, au tour par tour, au clavier/souris ou au gamepad. En fait, le tour par tour ne se ressent pas du tout car on peut très bien cliquer sur un autre point de la carte et votre personnage s'y rendra automatiquement – tout en sachant bien que les ennemis se déplaceront aussi avec un risque de vous faire coincer et frapper. En tout cas, on ne ressent pas cette lourdeur du tour par tour et le rythme est bon. 

     

    Dragon Finn soup : preview   Dragon Finn soup : preview

     


    On peut aussi jouer en mode Survival ou encore en mode Endless Labyrinth et, dans les deux cas, vous êtes en permadeath. Le mode Survival semble nous mettre dans des conditions totalement aléatoires et vous pouvez croiser un boss dès votre arrivée sur la map. Le mode Endless Labyrinth vous demande de survivre le plus longtemps possible dans un univers aléatoire de plus en plus difficile au fur et à mesure que l'on progresse. La molette de la souris permet de zoomer ou dézoomer, et un plan des lieux sur le bord droit en haut permet de se situer sur la partie de carte découverte. Commence ensuite le choix du mode de jeu. Tout d'abord un mode histoire, jouable ou pas en mode hardcore, qui nous fait vivre une aventure dont la durée n'a pas été estimée pour l'instant mais qui se rapprochera plus d'un RPG avec des missions secondaires, la possibilité de discuter avec des PNJ, des puzzles et j'en passe. Il sera aussi possible d'avoir des compagnons et des familiers qui évolueront à vos côtés. L'histoire débute dans un petit village, et votre personnage en apprendra plus sur les mystères d'Asura. 
    Dragon Fin Soup a tout des attraits des RPG d'aujourd'hui, même s'il ne se joue qu'en solo. On trouve un inventaire à cases avec moult loot, des armes à feu primaires comme pétoires et autres bombes, et bien sûr des armes blanches avec des caractéristiques spécifiques. Ainsi la lance pourra frapper une cible à deux cases, alors que la hache pourra vous permettre de frapper tous les monstres autour de vous d'un coup. Les bombes n'explosent qu'après un certain nombre de tours, ce qui demande donc de réfléchir sur le choix de leur envoi, tandis que les pétoires affectent une zone donnée selon votre direction et pas un seul ennemi. Plein d'idées brillantes qui montrent que les stratégies sont nombreuses. 
    Il est possible de casser beaucoup de choses sur la carte, puis de crafter, voire même de manger ce que vous avez trouvé. C'est ainsi que je suis mort en avalant des branches et du rocher. Vaste blague, mais bien amusant. Mais de plus, il sera possible de miner, pécher et j'en passe encore une fois. Enfin, pour la partie évolution, nous n'avons pas vu grand chose et l'équipe ne sait pour l'instant pas quel niveau max atteindra notre personnage. 
     

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    Cette présentation s'est passée sans accroche et il n'y avait pas de bug. Tout au plus, en début de présentation, j'ai réussi à faire planter le jeu en créant un monde au doux nom de RPGFrance. Comme quoi, le site est maudit. Ash a dû relancer le jeu via une autre version qui s'est montrée très stable. 

    Prévu pour sortir sur de multiples supports – PS4PSvita, WindowsMacIosLinuxAndroid –, une bêta (sur Steam), que l'on espère pour bientôt, verra le jour pour les backers. En attendant, la société américaine, constituée d'une petite équipe dispersée dans le monde entier, continue son petit bonhomme de chemin, et on peut dire que le jeu est bien parti. 

     

    Dragon Fin Soup ne se prend pas au sérieux et pourrait être la bonne surprise de cette fin d'année. Plus roguelike que RPG, le jeu a tout pour plaire : de jolis graphismes, de la stratégie, de nombreuses choses à faire, trois modes de jeu et une rejouabilité à l'infini. Je suis super enthousiaste après cette présentation par un développeur qui croit réellement en son produit, et il serait difficile d'en douter avec ce que l'on a vu dans cette démo. Tout au plus, les vieux joueurs lui reprocheront ce personnage féminin trop enfantin pour pouvoir s'immerger et ce serait bien dommage car ils rateraient, je pense, un futur grand jeu. Reste plus qu'à attendre la bêta. 

     


    Article publié sur RPGFrance le 18.08.2014